Anthony Blindron, conseiller numérique : “Ce qui a surtout fonctionné, c’est le bouche-à-oreille”

Thématique(s) : Inclusion numérique
Type(s) de média : Interview Parole de conseiller Portrait
Le 27/02/2024

Rencontré pendant NEC à Bordeaux, Anthony Blindron nous a expliqué comment il a fait connaître ses services de médiation numérique lorsqu’il a commencé à travailler.

Pouvez-vous vous présenter ?

Je suis conseiller numérique depuis deux ans et j’interviens dans trois villes du Médoc : Martignas-sur-Jalle, Taillan-Médoc et Saint-Aubin-de-Médoc, donc des communes assez proches de Bordeaux. Je suis en contrat depuis deux ans et je viens d’être renouvelé pour trois ans supplémentaires, toujours dans les mêmes structures et avec le même fonctionnement. Le principe, c’est que j’alterne entre les différentes structures tout au long de la semaine. 

Avec quel type de public travaillez-vous ? 

J’accueille tous types de public, mais 70% des personnes que j’accompagne ont plus de 60 ans. Récemment, j’ai accompagné des publics plus jeunes comme des trentenaires et je suis aussi intervenu dans des classes de collège et de primaire. J’essaie autant que possible d’aller vers différents publics, car la fracture numérique ne concerne pas que les seniors. 

Comment faites-vous pour vous faire connaître et communiquer sur votre offre ?

Quand j’ai commencé, j’ai fait connaître mon activité par les méthodes classiques en faisant passer des annonces dans la presse-papier régionale et dans les magazines des communes. J’ai aussi mis des annonces en ligne. Cette première action m’a permis de me faire remarquer des journalistes et un article a été publié sur mon activité dans le journal Sud-Ouest. Mais ce qui a surtout fonctionné, c’est le bouche-à-oreille. Dès que j’ai commencé à faire des accompagnements et des ateliers, cela s’est su parmi les habitants et avec le temps, j’ai eu de plus en plus de personnes qui sont venues sur les recommandations des personnes que j’avais accompagnées. Enfin, les structures dans lesquelles  je travaille – le CCAS et la mairie – ont créé des affiches pour faire connaître mes services et cela a bien fonctionné aussi. 

Quelles sont les thématiques que vous proposez dans vos ateliers ?

L’atelier qui attire le plus de monde est celui sur la cybersécurité. C’est une problématique très actuelle et les gens souhaitent être mieux protégés et informés sur les arnaques en ligne. J’ai beaucoup de demandes, notamment pour créer des mots de passe efficaces. J’organise aussi des ateliers sur l’intelligence artificielle afin d’expliquer aux personnes ce que c’est exactement et quels en sont les usages. Il y a beaucoup de peurs et de fausses informations autour de l’IA, et je considère que cela fait aussi partie de ma mission de leur expliquer le monde numérique. En parallèle de mes ateliers, je fais également des accompagnements à domicile et dans ce cas-là, j’ai affaire à des demandes très variées : de la prise en main basique de l’ordinateur à l’apprentissage de logiciels plus complexes. C’est selon les besoins et les envies des personnes. 

Avez-vous assisté à des ateliers au NEC ? 

Oui, j’ai notamment assisté à une conférence sur le droit des enfants et leur usage d’internet. C’est une question qui nous concerne tous, mais qui m’intéressait particulièrement, car j’ai été enseignant et je me suis toujours beaucoup interrogé sur la question. La conférence est très intéressante, car elle était accessible à tous et elle apportait des regards différents sur le sujet. 

Propos recueillis par Coline Olsina

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